L'ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL
Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N°. 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75. | N°73. Vol. III. | Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.Ab. pour l'Étranger. -- 10 -- 20 -- 40 |
Embarquement du prince de Joinville à Toulon.
Histoire de la Semaine.--Embarquement du prince de Joinville à Toulon,d'après un dessin de M. Letuaire.--Courrier de Paris.--Exposition desproduits de l'industrie. (11e et dernier article.) Objets divers. OnzeGravures.--Le Tir fédéral de 1844. Porte d'entrée du Tir fédéral;Pavillon des drapeaux et des prix; le Stand, ou Salle du Tirfédéral.--Inauguration de l'éclairage au Gaz sur la place Saint-Marc etfête de la Tombola à Venise (8 juin 1844). Une Gravure.--Le Sacrificed'Alceste, par M. Fabre d'Olivet. (3e partie.)--Embellissements deParis. Maison gothique allemande, à Beaujon.--Les Environs de Paris.Sept Gravures.--Bulletin bibliographique.--Revue comique del'Exposition de l'Industrie, par Cham. Trois Caricatures.--Modes. UneGravure.--Rébus.
Que les faiseurs de nouvelles le lui pardonnent! l'Illustration nepeut, dans les sujets qu'elle reproduit, suivre que les faits, elle nepeut accompagner l'imagination de ces messieurs. A en croire les uns,tout est fini quant à la satisfaction à obtenir par la France du Maroc,et M. le prince de Joinville va revenir; à en croire les autres, lejeune amiral revient en effet, mais rappelé par la prudenceministérielle. Ces versions deviendront peut-être des faits et del'histoire, mais ce ne sont encore que des prédictions, et comme nosdessins ne se sont pas proposé d'être fantastiques, ce n'est pas leretour, mais l'embarquement de M. le prince de Joinville que nousreproduisons.
Le prince arriva à Toulon le jeudi 30 juin à sept heures du matin. Sonarrivée fut annoncée par vingt et un coups de canon, tirés des rempartsde la ville. Descendu à la préfecture maritime, où il reçut les chefs decorps et de service, il en repartit à onze heures, suivi d'un nombreuxcortège. Précédé d'un détachement de gendarmerie de marine, il passa parl'allée de la Majorité, qui était bordée des troupes de l'infanterie dumême service, bientôt il entra dans l'arsenal pour s'embarquer dans uncanot et se rendre à bord du Suffren. A son entrée, le bâtiment amiraldu port, le Muiron, fit entendre une salve de vingt et un coups decanon, et dès que le prince parut en rade, tous les bâtiments lesaluèrent de leur artillerie et se couvrirent de pavois. Les matelotsétaient montés dans les vergues.
Le retour, nous l'espérons, sera triomphal. Nous faisons des vœux pourque la bonne contenance de notre escadre et l'énergie de son jeunecommandant suffisent pour obtenir une légitime et complète réparation.