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LES CONFESSIONS
DE
SAINT AUGUSTIN
ÉVÊQUE D’HIPPONE

PRÉCÉDÉES
DE SA VIE PAR S. POSSIDIUS
ÉVÊQUE DE CALAME, SON DISCIPLE ET SON AMI

TRADUCTION NOUVELLE
Par L. MOREAU

PARIS
ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR
26, RUE RACINE, 26

Tous droits réservés.

E. GREVIN — IMPRIMERIE DE LAGNY

VIE DE SAINT AUGUSTIN
ÉVÊQUE D’HIPPONE

PAR SAINT POSSIDIUS
ÉVÊQUE DE CALAME, SON DISCIPLE ET SON AMI

L’inspiration de Dieu, créateur et ordonnateur de touteschoses, et la pensée toujours présente de consacrer, moyennantla grâce du Sauveur, au service de la toute-puissante etdivine Trinité, d’abord dans la vie laïque, et aujourd’hui dansle ministère de l’épiscopat, ce qui m’a été donné de lumièreset d’éloquence, afin de contribuer à l’édification de la sainteet véritable Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’Églisecatholique, me font un devoir de révéler, touchant la vie etles mœurs de celui que la prédestination divine appela dansle temps marqué au sacerdoce, le saint prêtre Augustin, ceque j’ai pu voir de mes yeux ou entendre de sa propre bouche.Plusieurs de nos frères en notre sainte mère l’Église catholiquenous ont laissé de semblables exemples, quand, cédantau souffle de l’Esprit saint, ils ont, soit de vive voix, soit parla plume, transmis à la pieuse curiosité des fidèles les actesde ceux qu’une commune grâce du Seigneur a faits si grandsparmi les hommes et qui ont mérité de persévérer jusqu’à lafin. Ainsi je viens à mon tour, moi, le dernier des dispensateursde la parole, je viens avec une foi sincère, cette foijalouse de servir et de plaire au Seigneur des Seigneurs etaux âmes fidèles, rappeler l’origine, la vie et la fin de cethomme vénérable, ce que j’ai recueilli de lui-même, les faitsdont j’ai été le témoin en cette longue suite d’années passéesdans son intimité ; et ce n’est qu’autant que Dieu me prêterason aide, que j’entreprends cette œuvre. Je prie toutefois lasuprême Majesté pour qu’elle me donne de l’accomplir sansoffenser la vérité du Père des lumières et sans offrir à la charitédes fidèles enfants de l’Église le moindre sujet d’alarmes.Je ne rappellerai pas ici tout ce que le bienheureux Augustin,dans ses Confessions, raconte de lui-même, ce qu’il avait étéavant de recevoir la grâce et ce qu’il devint après l’avoir reçue.Il voulut rendre ce public témoignage, de peur que, selonl’expression de l’apôtre[1], quelqu’un ne l’estimât au-dessus dece qu’il se savait être, ou de ce que ses paroles faisaient connaîtrede lui ; suivant les voies de l’humilité sainte, ne voulanttromper personne, mais cherchant dans le bienfait de sapropre délivrance et dans les grâces qu’il avait déjà reçues lagloire de son Seigneur, non la sienne, et demandant lesprières de ses frères pour les faveurs qu’il désirait encore.Car, d’après le témoignage de l’ange, « il est bon de tenircaché le secret du roi, mais il est glorieux de révéler et depublier les œuvres du Seigneur[2] ».

[1] II Cor., XII, 6.

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