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SOLILOQUES

SCEPTIQUES


C. MOTTEROZ

soliloques sceptiques

par

LA MOTHE LE VAYER,

Réimprimé sur l'édition unique
de 1670

scientia duce

PARIS
Isidore LISEUX, 5, Rue Scribe
1875


Ce petit ouvrage ne se trouve pas dansles collections des Œuvres de La MotheLe Vayer, notamment dans celle de 1669(15 vol. in-12); il ne fut publié que l'annéesuivante[1], en même temps que l'Hexaméronrustique, également exclu de cescollections. L'auteur avait alors 82 ans.

C'était un sage à la manière antique, etnous ne pouvions mieux choisir que cespages pour donner une idée de sa philosophie.Elles montrent comment le scepticismeabsolu en toutes matières, religions,morale, esthétique, histoire, se concilieaisément avec la soumission aux mystèresdu Christianisme. Il n'y a, pour cela, qu'àêtre de son temps et de son pays. On a unvisalon rempli d'idoles en or, en marbre,en plâtre: au milieu, ce «grand Dieupendu» dont parle Bossuet. Livré auxseules lumières de la science, on hésite:l'embarras est grand, le choix difficile;mais, encore une fois, on est de sonépoque, et l'on se fait pardonner ses doutesen déclarant, avec Saint Paul, qu'on nesait rien, «sinon Jésus-Christ crucifié»[2].

Ainsi l'on vit, tranquille et honoré, l'espacede quatre-vingt-quatre ans; ainsi l'onest précepteur de Louis XIV, et, plus heureuxque certain philosophe de nos jours,on a pour collègues à l'Académie Françaisedes évêques, Bossuet lui-même, qui nes'offensent pas de collaborer avec vous àun dictionnaire, parce que vous avez l'audacede penser et d'écrire librement.

I. L.


decoration

AU LECTEUR

Ne vous estonnez pas que je me servedu mot de Soliloques, peu connudans nostre langue; il ne l'estguères davantage dans la Latine où SaintAugustin l'a emploié; et tous ceux qui onttraduit ses œuvres en François, n'ont pasfait difficulté de le retenir: c'est un entretiensecret avec soi-mesme, qui respond aucunementviiiaux à parte si fréquens sur leThéâtre des Italiens, et que le nostre, aussibien que celui des Espagnols, et des Anglais,n'ont pas rejetté. Je sçai bien qu'on les acondamnez comme ridicules, veu le peu d'apparencequi se trouve à présupposer, qu'unActeur puisse prononcer tout bas, sans estreentendu de celui qui n'est qu'à deux pas delui, ce que tous les Auditeurs du parterre,pour esloig

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