LES ÉTHIOPIENNES

OU

THÉAGÈNES ET CHARICLÉE

Roman écrit en grec par

HÉLIODORE

TRADUCTION NOUVELLE ET EXACTE,
AVEC DES NOTES.

Par N. QUENNEVILLE,

Membre de plusieurs Sociétés Littéraires,
etProfesseur de Langue Grecque.

A PARIS,
CHEZ BERTRANDET, Impr.-Lib. rue deSorbonne, N°. 384.
Et chez l'Auteur, rue du Faubourg S. Antoine,N°. 164, près la Barrière du Trône.
AN XI.

Tu vois ceci, s'il ne m'a pas servi toi seul as retenumon bras. — Dessin: Huot — Sculp.: Lorieux.


Table des matières


σωΦροσύ νην δἄσκεῖν, ἀισχρῶν δἔργων ἀπεκέσθαι μὴ μιμουκακότητα, δίκῃ δἄπά λειψον ἀμύναν

PHOCY


Cultivez la sagesse, abstenez-vous des choses honteuses;n'imitez pas les méchans; laissez à la justice divine lesoin de vous venger.


A
JEAN-NICOLAS-MARIE
DEGUERLE,

Membre de la Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Paris, decelle des Belles-Lettres de la même ville; de l'Athénée de Toulouse; del'Académie de Caen; de la Société d'Emulation d'Anvers; de celle desSciences, d'Agriculture et Arts de Châlons-sur-Marne, etc. Professeurd'Eloquence et de Poësie au Prytanée de St.-Cyr.


En achevant ma Traduction des Amours de Théagènes et de Chariclée,je me disois: «A qui dédierai-je cette copie française d'un romanmoral, écrit en grec par Héliodore, que ses traducteurs, depuis Amiot,semblent avoir pris à tâche de défigurer?» La lecture de vos piquansopuscules a fixé mon incertitude; et c'est sous vos auspices que jepublie mon Ouvrage. Acceptez, je vous prie, cet hommage désintéressé.C'est l'estime et l'amitié qui l'offrent au Philosophe aimable, auSavant sans pédantisme, au Poëte sans vanité.

QUENNEVILLE.


PRÉFACE.

Jamais Peuple n'a mieux mérité du genre humain que les Grecs; j'enexcepte les Lacédémoniens, pour qui la société fit tout, et qui nefirent rien pour elle. Si les Grecs n'ont pas trouvé les élémens dela civilisation; s'ils les ont reçus des Egyptiens, avec les premiersprincipes des lois; en un mot, si l'édifice de la société n'est pasleur ouvrage, au moins ne peut-on leur refuser la gloire de l'avoirconsolidé, affermi, embelli, et de lui avoir donné cette majestéimposante, qui étonne l'œil du philosophe et de l'observateur.

Ce sont les Grecs qui nous ont transmis tous ces arts, enfans du génieet de l'imagination, que le ciel a donnés aux hommes pour soulever, detems en tems, le poids des maux qui pèsent sur eux, pour cicatriser lesplaies profondes que la fureur et la rage des révolutions laissentau fond des cœurs. La Grèce a été le berceau de la sculpture et de lapeinture. Le génie, qui conduit aujourd'hui le pinceau des David etdes Guérin, inspiroit les Appelles et les Zeuxis, il y a deux milleans. C'est dans la Grèce que la poésie fit entendre ses accens lesplus tendres et les plus mâles. C'est dans la Grèce que l'éloquencerégna avec le plus d'autorité, comme dans son empire naturel. C'estdans la Grèce que la philosophie commença à scruter les merv

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