NOTES SUR LA TRANSCRIPTION:
—Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.
—On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes.
—La couverture de ce livre électronique a été crée par le transcripteur;l’image a été placée dans le domaine public.
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE, HISTORIQUE ET ANECDOTIQUE
DES PROVERBES.
Toute contrefaçon sera poursuivie.
Seront réputés contrefaits, les exemplaires qui ne porteront pas lasignature de l’Éditeur.
IMPRIMERIE D’HIPPOLYTE TILLIARD
RUE S.-HYACINTHE-S.-MICHEL, 30.
Étymologique, Historique et Anecdotique
DES PROVERBES
ET DES
LOCUTIONS PROVERBIALES DE LA LANGUE FRANÇAISE
EN RAPPORT
AVEC DES PROVERBES
ET DES LOCUTIONS PROVERBIALES DES AUTRES LANGUES
Par P. M. QUITARD
PARIS
P. BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR
Rue Saint-André-des-Arts, 38
STRASBOURG, Vve LEVRAULT, rue des Juifs, 33
1842
L’origine des proverbes doit remonter aux premiers âgesdu monde. Dès que les hommes, mus par un instinct irrésistible,et poussés, on peut le dire, par la volonté toute-puissantedu Créateur, se furent réunis en société; dèsqu’ils eurent constitué un langage suffisant à l’expressionde leurs besoins, les proverbes prirent naissance et furentcomme le résumé naturel des premières expériences del’humanité. Ils consistaient alors en quelques formulessimples et naïves comme les mœurs dont ils étaient lerésultat et le reflet. S’ils avaient pu se conserver, s’ilsétaient parvenus jusqu’à nous sous leur forme primitive,ils seraient le plus curieux monument du progrès des premièressociétés; ils jetteraient un jour merveilleux surl’histoire de la civilisation, dont ils marqueraient le pointde départ avec une irrécusable fidélité.
L’Ecclésiaste, qui dut se modeler sur les sages des anciens[vi]jours, disait, il y a près de trois mille ans: Occultaproverbiorum exquiret sapiens, et in absconditis parabolarumconversabitur: Le sage tâchera de pénétrer dans lesecret des proverbes et se nourrira de ce qu’il y a de cachédans les paraboles. Les sept sages de la Grèce et Pythagoreeurent la même pensée que l’Ecclésiaste. Socrate et Platonfirent des recueils de proverbes pour leur usage. Aristoteles imi