L'ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL.
Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N°. 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75. | N° 65. Vol. III. | Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.Ab. pour l'Étranger. -- 10 -- 20 -- 40 |
SOMMAIRE.
Histoire de la Semaine. Portrait du vice-amiral Lalande; Portrait duprince de Joinville. Carte du Texas.--Courrier de Paris.--La Chasse auPoste. Deux Gravures.--Des Vitraux anciens et modernes. Vitraux deMM. Galimard et Lami de Nozan, à Saint-Germain-l'Auxerrois.--Les Sallesd'asile.--Exposition des produits de l'Industrie. 4º article. Bronzes etÉbénisterie. Ostensoir de M. Froment-Meurice; Bénitier en bronze par M.Quesnel; Fauteuil et Chaise en bois sculpté, par M. Émile Grimpré;Candélabre en bronze, par M. Denière; Meuble de milieu d'un Salon etPrie-Dieu, par M. Grohé; Buffet par M. Ringuet.--Courses deChantilly.--Le Dernier des Commis voyageurs, roman par M. XXX. ChapitreIX. Récit; les catastrophes de Potard,--Marguerite, romance. Paroles deM. A. de La Fizelière, musique de M. Léon Dusautoy.--UneGravure.--Romanciers Contemporains. Charles Dickens, (Suite et fin.)Séjour dans Éden; départ du paradis terrestre. Modes. Unegravure.--Antiquités trouvées à Hérouval. Deux Gravures.--Rébus.
Portrait du vice-amiral
Lalande.
Nous avons, la semaine dernière, annoncé la publication de la Note deM. le prince de Joinville sur l'état des forces navales de la France.Ce n'était, il y a huit jours, qu'un document remarquable, plein dereproches fondés et surtout de conseils utiles; aujourd'hui cet écritest devenu un événement par l'émoi qu'en a ressenti le cabinet; lacolère qu'ont témoignés nos feuilles étrangères les mieux disposéesd'ordinaire pour les ministres, et par la leçon que des journauxfrançais qui reçoivent leurs confidences les plus intimes ont étéchargés de faire au jeune amiral. Le Morning Chronicle ne trouve pasplus de «sagesse que de dignité et de noblesse dans cette brochure deboucanier.» L'Observateur de Bruxelles y cherche vainement «l'acted'un bon citoyen et n'y voit qu'une démarche propre à jeter une espècede froideur entre le prince de Joinville et ses frères, et à mécontenterle duc de Nemours, qui a horreur de la publicité, que son frère vient derechercher avec autant d'éclat que de succès.» La presse ministériellefrançaise, dans ses reproches, brave un peu moins l'honnêteté, maisnéanmoins il est facile de voir que, sans sa dignité de prince, le jeunemarin eût été traité comme le caporal Bach. Il a dû se rendre au châteaude Compiègne.
Presque au même moment où paraissait cette brochure qui renferme unéloge si fier, si national, si senti de l'escadre que la France avait en1840 dans la Méditerranée, des matelots exercés qui la m