Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prx dechaque Nº, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75.Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois. 17 fr.--Un an, 32 fr. pourl'Étranger.-10-20-40Nº 52. VOL. II.-SAMEDI 24 FEVRIER 1844. Bureaux, rue de Seine, 33.
Histoire de la Semaine.Portrait de Marie-Christine.--De laQuestion de l'Enseignement.--Le Vésuve. Maison de l'Ermitage du Vésuve;Coupe du Cratère du Vésuve.--Algérie. Escadron de dromadaires.Manœuvres de Dromadaires; Bride et Selle du Dromadaire.--Parissouterrain. Une rue souterraine.--Don Graviel l'Alférez. Fantaisiemaritime par M. de la Landelle. (Suite),--Courrier de Paris. Descentede la Courtille; un Sergent de Ville le mercredi des cendres; l'AmiCarême, fils du Mardi Gras; Mort et Enterrement du MardiGras.--Théâtres. Opéra-Comique, Cagliostro. Une Scène deMagnétisme.--Fragments d'un Voyage en Afrique (Suite.)--Musique. EntrePise et Florence. Paroles de M. Philippe Busoni, Musique de M. GustaveHequet.--Bulletin bibliographique.--Modes.Travestissements.--Amusements des Sciences. Une Gravure.--Rébus.
La discussion de la loi sur la chasse a encoreoccupé les trois premiers jours de la semaine parlementaire. Cette loi aouvert ses articles et ses paragraphes à une foule d'amendements qui nela rendront à coup sûr pas bonne, qui lui auraient ôté surtout l'espritd'ensemble, si elle en avait eu, mais qui lui ont valu en définitived'être adoptée à une assez forte majorité.
Il était peu de membres de la Chambre qui n'eussent fait admettre, dansle cours de cette interminable discussion, leur amendement ou leursous-amendement: chacun était donc poussé par une sorte d'amour-propred'auteur à donner une boule blanche à cette fille de ses œuvres. Sonsort à cependant été un instant douteux. Dans la séance de lundi, unamendement abrogeant par le fait la législation spéciale aux forêts dudomaine, de 1790, a fait ranger celles-ci dans la catégorie des forêtsparticulières et a soumis le prince qui en a la jouissance et les siensaux mêmes et sévères règles qu'elle impose aux citoyens.
Cette disposition, que le ministère absent ou distrait n'a pas su fairerejeter, a, sans aucun doute, attiré d'un côte à la loi des antipathies,tandis qu'elle lui assurait quelques suffrages de l'autre. Mais endéfinitive elle aura été la cause de son adoption, car les suffragesconquis lui sont restés et les antipathies se sont tues dans l'espoirque la Chambre des Pairs n'admettrait pas cet amendement, et qu'une foissupprimé, la Chambre des Députés ne le rétablirait pas.
Est venue ensuite la discussion sur la prise en considération de laproposition de M. de Rémusat, relative aux incompatibilités. Il étaitdifficile de penser que ce débat, qui tant de fois déjà s'est engagédevant la Chambre, verrait se produire aujourd'hui de nouveaux motifs.Mais les questions personnelles sont venues l'animer et le rajeunir. Eneffet, c'est peut-être le seul qui les comporte ou plutôt les nécessite.Pour les partisans de la proposition, là où ils voient un abus ilsdoivent voir nécessairement un argument, et la situation d'unfonctionnaire menacée parce qu'il a voté, dans tel ou tel sens commedéputé, ou le vote d'un autre représentant passant du blanc au noir parla force de motifs secrets qu'ils ont la curiosité de connaître, toutcela trouve naturellement place dans leurs discours. Quelques faitsrécents avaient fourni des arguments de