L'ILLUSTRATION
JOURNAL UNIVERSEL
31e Année.--VOL. LXII.--N° 1598
SAMEDI 11 OCTOBRE 1873
DIRECTION, RÉDACTION, ADMINISTRATION 22, RUE DE VERNEUIL, PARIS. | 31e Année.VOL. LXII. N° 1598 SAMEDI 11 OCTOBRE 1873 | SUCCURSALE POUR LA VENTE AU DÉTAIL 60, RUE DE RICHELIEU, PARIS. |
Prix du numéro: 75 centimes La collection mensuelle, 3 fr.; le vol.semestriel, broché, 18 fr.; relié et doré sur tranches, 23 fr. | Abonnements Paris et départements: 3 mois, 9 fr.; 6 mois, 18 fr.; unan, 36 fr.; Étranger, le port en sus. |
LE PROCÈS DU MARÉCHAL BAZAINE.--Le Grand-Trianon.
Texte: Histoire de la semaine.--Courrier de Paris, par M. PhilibertAudebrand.--Les Théâtres.--Les Domestiques modernes, par M. HippolyteLucas.--L'esprit de Parti (suite).--Nos gravures.--Les Mystères de laBourse (fin).--Bulletin bibliographique.--Revue financière.--AppareilsSavalle pour la distillation.
Gravures: Le procès du maréchal Bazaine: le Grand-Trianon.--La pêchedes huîtres (5 gravures).--Procès du maréchal Bazaine; une séance duConseil de guerre siégeant à Trianon.--Nuka-Hiva: la reine Vaékéhu;--Lareine Vaékéhu et ses fils.--Le déjeuner, d'après le tableau de M.Garaud.--Exposition universelle de Vienne: les appareils distillatoiresde M. Saville.--Rébus.
Depuis la semaine dernière, un certain désarroi semble s'être mis denouveau dans les affaires de la fusion qui paraissaient cette foisdéfinitivement arrangées, ou à peu près. Tous les journaux du partitriomphaient. C'était trop tôt, paraît-il, ou peut-être prenaient-ilsleurs désirs pour la réalité. Peut-être, aussi jugeaient-ils qu'ilsavaient intérêt à ne pas dire toute la vérité. Dans ce cas, ils avaienttort; car s'il est un devoir qui s'impose aux journaux dans lescirconstances actuelles, c'est celui de ne pas tromper le public. Or,c'était le tromper que de proclamer à son de trompe que le centre droitse trouvait en pleine conformité d'opinion et d'action avec la droite,quand, en réalité, chacun maintient ses positions, et qu'on n'est pasplus avancé qu'au premier jour; c'était le tromper que d'affirmer que laquestion du drapeau ne soulevait plus de difficultés, quand il est vraique, sur ce point, l'Union le dit et doit être bien informée,«l'accord n'est pas fait». Non-seulement on est divisé encore sur laquestion du drapeau, mais on ne s'entend même pas sur les principesfondamentaux de la monarchie à restaurer.
Un événement important est venu ajouter à ce désarroi. C'est lapublication d'une lettre adressée par M. Thiers à M. Bernard, maire deNancy. Voici cette lettre datée du 29 septembre, dans laquelle l'ancienPrésident de la république décline l'invitation qui lui avait été faitede se ren