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EN ALSACE!

Dessin de GEORGES SCOTT.

Les numéros de L'Illustration, depuis celui du 1er août 1914,—lesnuméros de la guerre formeront une collection documentaire qui serad'autant plus précieuse qu'elle sera plus complète.

Il ne peut être question de chercher actuellement à prendre ou à seprocurer des clichés de faits de guerre ni même de faits demobilisation. De ces photographies-là, il en est fait certainement, etpar d'excellents Français que ne guide aucune mauvaise intention: ellesne doivent pas être publiées, pour le moment, elles ne doivent même pascirculer.

Mais qui donc n'assiste pas, quotidiennement, à d'émouvants épisodes, àde belles manifestations sur le passage des troupes, à des scènes où serévèlent, spontanément, ce patriotisme et cette confiance qui animentnotre pays tout entier? Et ne serait-il pas dommage que tant deréconfortantes images fussent perdues ou ignorées?

Nous faisons appel à ceux qui obtiendront des photographiesintéressantes, dans cet ordre d'idées, ou qui en auront communication,et nous les prions de nous les faire parvenir.

Si la reproduction immédiate de quelques-uns de ces clichés présentaitle moindre inconvénient, l'autorité militaire, à laquelle noussoumettons toutes nos gravures, nous le déclarerait. Les documentsseraient alors réservés et pourraient paraître plus tard.

Tous ceux qui auront été retenus par nous pour être publiés serontpayés. Et, utilisés ou non, tous seront rendus.

COURRIER DE PARIS

LES GRANDES HEURES

Dimanche 2 août.—Interrompant notre repas sommaire pris en compagniede deux de nos jeunes amis qui vont partir à 3 heures, nous sortonsprécipitamment du restaurant, place de l'Alma, pour voir passer laseconde partie du 2e cuirassiers qui se rend à la gare de l'Est. On lesaperçoit de loin, sur le pont. Ils traversent la place. Ils vont nousjoindre. Nous sommes une centaine de personnes qui les attendons. Parmielles, le comte Albert de Mun, empressé à saluer les officiers et lessoldats de l'arme dans laquelle il eut l'honneur autrefois deglorieusement servir... Ils sont à présent près de nous, ils noustouchent... nous subissons déjà la rassurante et forte impression deleur masse, la rude haleine des destriers. Et brusquement la simplicitépathétique de leur défilé nous aligne dans une commune admiration. Ah!nous nous souvenons, en un éclair, des belles images qui nous ontretracé les vieux départs... piaffements, ébrouements, caracolades... jene sais quoi d'excessif et de charmant, d'un peu théâtral dans l'ivresseirréfléchie des foules et où l'excitation d'un spectacle magnifique etplein d'éclat tenait une part débordante... Ici, rien de pareil. Pas devain bruit, ni d'inutiles gestes. De la grandeur ramassée, sûre etmajestueuse. Une certitude d'airain. Ils s'avançaient au pas, au petitpas, d'un pas plus sage encore que pour aller à l'abreuvoir, de ce mêmepas régulier, docile et maintenu que Jérôme a donné, dans sa statuettefameuse, au cheval qui porte Bonaparte,... et malgré moi j'ai regardé àterre pour voir si, comme le cheval d'Égypte du Premier Consul, lesmontures de ces hommes ne foulaient pas des lauriers... Dès que lesofficiers, marchant en tête, furent à notre hauteur, tout le monde sedécouvrit... en silence... et nos yeux allèrent tout droit à leurvisage... à ces visages d'officiers que, par en dedans, l'âme éclairaitet rendait purs et lumineux comme des lampes... ces visages où l'idée depatrie—en lettres b

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